ALEM SAID
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MORPHOSYNTAXE 06

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Message  orecan27 Mer 3 Déc - 22:40

CHAPITRE IX
La phrase nominale et la phrase verbale : les contextes d’emploi

• Les phrases nominales : le noyau de la phrase est autre qu’un verbe conjugué.

Un mot seul :

Ex : Halte ! Dommage ! Danger ! Merci ! Bonjour !


Un groupe nominal ( titres de journaux ou de livres) :

Ex : Arrestation de deux malfaiteurs.
Tabac avarié à Constantine.
Football : des chocs en série.

Avec un présentatif ( même si le verbe est conjugué) :

Ex : C’est le directeur de l’école.
Voici mon livre préféré.
Ce sont des documents précieux.
C’était le plus beau jour de ma vie.

 Avec une tournure impersonnelle (même si le verbe est conjugué) :

Ex : Il pleut. Il fait chaud. Il est arrivé un malheur.


• Les phrases verbales : le noyau de la phrase est un verbe conjugué.

Une phrase simple (avec un seul verbe conjugué) :

 Phrase minimale (on ne peut rien retrancher)

Ex : Le bébé dort.
Les enfants rentrent à l’école.
La femme a posé son sac.

 Phrase étendue (qui a reçu des expansions)

Ex : Ce grand joueur de handball a marqué des milliers de buts durant sa carrière sportive.

Une phrase composée (par addition de plusieurs verbes conjugués) :

 Par juxtaposition :

Ex : Les filles regardaient la télévision, les garçons jouaient au
ballon.

 Par coordination :

Ex : Le père fumait une cigarette et regardait la télévision mais ses enfants le dérangeaient.
Une phrase complexe (par subordination ou enchâssement de phrases) comportant une (ou plusieurs) subordonnée (s).

 Avec une subordonnée :

Ex : Vos parents travaillent durement / pour que vous soyez à l’abri du besoin.

 Avec plusieurs subordonnées :

Ex : Mes parents / qui sont arrivés à Tipaza / aimeraient / que vous leur cédiez votre cabanon / dès qu’il sera libre.

On pourrait retenir comme définition :


On distingue :
1 - La phrase verbale dont le noyau est un verbe, ex : L’un des plus fous a été nommé : X-SEED 4000.

2 - La phrase non verbale dont le noyau est autre qu’un verbe conjugué. Il arrive, que ce dernier soit sous entendu, ex : Le tout pour une somme de 1000 dinars ; au lieu de : Le tout est cédé pour une somme de 1000 dinars.



Applications

Exercice 1 : Distinguez entre phrases verbales et phrases non verbales.
a- Les élèves n’apprennent pas leurs leçons.
b- Il neige depuis hier.
c- Voilà le facteur.
d- Sortez d’ici.
e- Il y a un carreau cassé.
f- Tout le monde joue au football chez nous.
g- Au revoir messieurs.
h- Grand trafic de drogue à Oujda.
i- Le petit garçon joue avec son frère.
j- C’est un bon restaurant.
k- Une commission de l’UGTA examine les nouvelles propositions.
l- Bienvenus à Paris.
m- Ce sont mes cousins
n- La viande coûte cher en Algérie.
o- C’était une belle aventure.

Exercice 2 : Distinguez entre phrases composées et phrases complexes.
a- Nabila habite dans un village où il n’y a pas d’eau.
b- Le professeur ne viendra pas aujourd’hui car il est malade.
c- Restez avec nous ou partez.
d- L’élève dont je te parle a été admis au BEF.
e- Vous n’avez pas d’appartement, vous n’épouserez pas ma fille.
f- Le père est sérieux mais le fils est fainéant.
g- Raccroche le téléphone avant que ton père ne rentre.
h- Il dit blanc, elle dit noir.
i- Il ne dort pas assez donc il est fatigué.
Il est trop menteur pour que nous le croyions.


















CHAPITRE X
_______________

La qualification : l’attribut, l’épithète, la proposition relative

1. La fonction épithète et la fonction attribut

1.1.L’adjectif qualificatif peut être placé directement à côté du nom qu’il qualifie. Il a alors la fonction grammaticale d’épithète :
Ex : Ce petit joueur algérien a marqué un joli but.

1.2. L’adjectif qualificatif peut aussi avoir la fonction d’attribut du sujet, s’il en séparé par le verbe être ou un de ses équivalents sémantiques :
Ex : Cette fille est gentille.
Les enfants paraissent contents.
Ces problèmes semblent difficiles.

2. La place de l’adjectif épithète dans le groupe nominal
On peut distinguer différentes catégories d’adjectifs, selon qu’ils se placent avant ou après le nom commun qu’ils qualifient :

2 .1. Les adjectifs habituellement placés devant le nom : ils sont peu nombreux mais leur emploi est très fréquent :
petit – grand – jeune – vieux – gros – gentil – beau – joli – bon – long – mauvais – etc.
Le fait de déplacer ces adjectifs après le nom peut produire un changement de sens :
- Un grand homme  un homme grand.
- Une brave femme  une femme brave.
- Un pauvre homme  un homme pauvre.

On constate que la postposition de ces adjectifs leur donne un sens propre, alors que leur antéposition entraîne une signification plutôt figurée.

2 .2. Les adjectifs toujours placés après le nom sont appelés adjectifs "spécifiques", "relationnels" ou "classifiants". Ils ont en commun le fait d’attribuer une caractéristique objective au nom qu’ils qualifient :
- Une décision gouvernementale (relevant du gouvernement).
- Des élections législatives (relevant de la législation).
- Une découverte scientifique (relevant de la science).
- Un passeport étranger (classé comme non algérien).

3. La qualification par les relatives
3.1. Les propositions relatives ont une valeur adjectivale et déterminent donc le nom. Comme l’adjectif, elles permettent d’intégrer à l’intérieur de la phrase des informations complémentaires à propos d’un être :

CHAPITRE XI
Les types de phrases : le type Neutre et le type Emphatique

Définition

Un énoncé a un type neutre quand aucun de ses éléments n’est mis en relief ("emphatisé" ou "focalisé") ; c’est-à-dire lorsque l’on n’insiste pas sur un mot (ou groupe de mots) de l’énoncé. Dans ce cas, "Neutre" signifie simple, ordinaire, courant.

Un énoncé a un type emphatique quand l’un de ses éléments est mis en relief ; c’est-à-dire lorsque l’on met en évidence un mot (ou groupe de mots) sur lequel on veut insister. Dans ce cas, "Emphatique" signifie poétisé, recherché, complexe.

A. La transformation emphatique

La transformation emphatique est ordinairement caractérisée par le déplacement de l’élément sur lequel on veut insister, et par d’autres particularités syntaxiques.

1. Mise en relief par déplacement d’un élément de la phrase

1.1. Déplacement sans remplacement par un pronom

 Déplacement de l’élément "sujet" :

Type neutre : Une petite fille pleurait au fond de la classe.
Type emphatique : Au fond de la classe pleurait une petite fille.

 Déplacement de l’élément "complément circonstanciel"

Type neutre : Le professeur a rendu les copies à onze heures.
Type emphatique : A onze heures, le professeur a rendu les copies.

Type neutre : Nous avons dormi dans un hôtel de luxe pendant trois jours.

Type emphatique : Dans un hôtel de luxe, nous avons dormi pendant trois jours.

Type emphatique : Pendant trois jours, nous avons dormi dans un hôtel de luxe.

 Déplacement de l’élément "subordonnée circonstancielle"

Type neutre : Il a quitté la réunion parce qu’il était vexé.
Type emphatique : Parce qu’il était vexé, il a quitté la réunion.

Déplacement de l’élément "adjectif attribut"

Type neutre : Les gens qui voulaient rencontrer ce footballeur étaient nombreux.

Type emphatique : Nombreux étaient les gens qui voulaient rencontrer ce footballeur.

1.2. Déplacement avec remplacement par un pronom

Ce procédé consiste à détacher un élément de l’énoncé que l’on place en tête ou en fin d’énoncé suivi ou précédé d’une pause, et à le remplacer par un pronom de même fonction.

Exemple 1 :

Type neutre : Ta chemise est jolie.
sujet
Type emphatique : Elle est jolie, ta chemise
sujet

"Ta chemise", placé en fin d’énoncé, est remplacé en fonction sujet par le pronom "elle".

Exemple 2 :

Type neutre : Je n’ai pas vu tes lunettes.
COD
Type emphatique : Tes lunettes, je ne les ai pas vues.
pronom
COD

Le complément d’objet direct "tes lunettes" est placé en tête, détaché de l’énoncé par une pause et remplacé par le pronom personnel "les" complément d’objet direct de "ai vues".

Exemple 3 :

Type neutre : Il avait du courage.
COD
Type emphatique : Du courage, il en avait.
pronom
COD
Le complément d’objet direct "du courage" est placé en tête, détaché de l’énoncé par une pause et remplacé par le pronom personnel "en" complément d’objet direct de "avait".
Exemple 4 :

Type neutre : Je n’ai pas touché à tes affaires.
COI
Type emphatique : A tes affaires, je n’ y ai pas touché.
pronom
COI
Le complément d’objet indirect" à tes affaires" est placé en tête, détaché de l’énoncé par une pause et remplacé par le pronom personnel "y" dans la fonction de COI.

2. Mise en relief par addition d’un pronom disjoint (moi, toi, lui, eux, etc.)

Exemple 1 :

Type neutre : J’ai toujours eu peur des araignées.
Type emphatique : Moi, j’ai toujours eu peur des araignées.

Exemple 2 :

Type neutre : Sortez de mon bureau immédiatement.
Type emphatique : Vous, sortez de mon bureau immédiatement.

Exemple 3 :

Type neutre : Mon père ne ment jamais.
Type emphatique : Mon père, lui, ne ment jamais.

Exemple 4 :

Type neutre : Nos voisins font du bruit tous les soirs.
Type emphatique : Nos voisins, eux, font du bruit tous les soirs.
3. Mise en relief au moyen des présentatifs "c’est…. qui", "c’est…….que"

Mise en évidence d’un élément en fonction de "sujet" :

Type neutre : Ce joueur a marqué un joli but.
sujet
Type emphatique : C’est ce joueur qui a marqué un joli but.

Remarque : lorsque l’élément sur lequel porte l’emphase est en fonction de sujet, le présentatif est "c’est…. qui"

Mise en évidence d’un élément en fonction de "COD" :

Type neutre : Nous préférons le pain d’orge.
COD
Type emphatique : C’est le pain d’orge que nous préférons.

Remarque : lorsque l’élément sur lequel porte l’emphase est en fonction de COD, le présentatif est "c’est…. que"

Mise en évidence d’un élément en fonction de "COI" :

Type neutre : J’ai parlé de ce problème à mes parents.
COI COI
Type emphatique : C’est de ce problème que j’ai parlé à mes parents.
Type emphatique : C’est à mes parents que j’ai parlé de ce problème.

Remarque : le complément d’objet indirect (COI) mis en relief par le présentatif "c’est….que" conserve la préposition de ou à qui indique sa fonction.

Mise en évidence des "compléments circonstanciels"

Exemple 1 :

Type neutre : J’ai toujours habité dans cet immeuble.
C.C. de lieu
Type emphatique : C’est dans cet immeuble que j’ai toujours habité.

Exemple 2 :

Type neutre : Mon appartement a été cambriolé pendant la nuit.
C.C. de temps
Type emphatique : C’est pendant la nuit que mon appartement a été cambriolé. C.C. de temps

Exemple 3 :

Type neutre : Il a ouvert la porte avec une fausse clef.
C.C. de temps
Type emphatique : C’est avec une fausse clef qu’il a ouvert la porte.

Exemple 4 :

Type neutre : A-t-il allumé le chauffage à cause du froid ?
C.C. de cause
Type emphatique : Est-ce à cause du froid qu’il a allumé le chauffage ? C.C. de cause

Remarque : le complément circonstanciel mis en relief par le présentatif "c’est…..que" conserve la préposition (dans, pendant, avec, etc.) qui marque sa fonction.

B. Comment utiliser la mise en relief

1. Le présentatif "c’est…..qui" ou "c’est…….que" peut porter des indications de temps : c’était…..qui ou que, ce sera…….qui ou que, ce fut……..qui ou que, etc.

Ma mère avait préparé le couscous.  C’était ma mère qui avait préparé le couscous.
J’achèterai cette moto.  Ce sera cette moto que j’achèterai.

2. Le présentatif peut varier en nombre selon que l’élément mis en relief est singulier ou pluriel.

Mes cousins pratiquent la boxe.  Ce sont mes cousins qui
pluriel pluriel
pratiquent la boxe

Nous verrons ces enfants demain.Ce seront ces enfants que nous
pluriel pluriel
verrons demain.

orecan27

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Date d'inscription : 01/12/2008

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